Chez Mas Seeds, les accidents du travail en chute libre

Une baisse de 61 % du taux de fréquence des accidents du travail (AT) en quatre ans, voilà qui a de quoi interpeller ! « Ce taux de fréquence (1), sur un périmètre international, est passé de 13 à 5 entre 2020-2021 et 2024-2025 », assure Annabelle Danieau, DRH de Mas Seeds, le pôle semences de Maïsadour.

80 collaborateurs formés

Comment Mas Seeds est-il arrivé à ce résultat ? « Dès 2018, nous avons travaillé avec la direction, qui a dit et écrit qu’il fallait être exemplaire sur le sujet. Et qui l’a montré au quotidien. » Puis la structure a salarié trois personnes sur la HSE, lesquelles ont « défini les standards qui ont été ensuite déployés dans l’entreprise », poursuit la DRH.

Pour cela, les managers ont été formés, ainsi que certains salariés. Soit 80 personnes en tout. « L’idée, c’est que les managers portent au quotidien la question de la sécurité. » Ils ont donc appris à réaliser des visites de sécurité sur des postes de travail et des briefs sécurité. Ces derniers ont lieu régulièrement et systématiquement après chaque AT.

Rendre l’obligatoire acceptable

Là, « le terreau était favorable pour parler contraintes ». Les règles dites « claires » (port des EPI, tenues longues dans les champs, par exemple) ont été rendues obligatoires. En parallèle, « pour que cela puisse être accepté, nous avons travaillé sur l’ergonomie des casques, des tests de plusieurs types de chaussures de sécurité… », énumère Annabelle Danieau.

Et maintenant ? « Nous allons systématiser le travail sur la sécurité avec les nouveaux entrants, notamment les saisonniers. » Ces derniers, en effet, sont très nombreux chez Mas Seeds : si l’entreprise enregistre 650 permanents dans treize pays, elle emploie aussi l’équivalent de 200 ETP en saisonniers. Il est question également de mesurer les conséquences économiques des AT. La DRH conclut : « Il y a souvent une corrélation entre performance économique et performance en termes de sécurité. C’est vrai chez Mas Seeds. »